POUR LES INSOMNIAQUES !

            Il est entre 1h00 et 2h00 du matin. C’est généralement l’heure, soit d’une vessie pleine, soit celle des « soucis ». C’est, durant ces deux heures que je Foie se régénère. Il faut impérativement dormir durant ces heures là. Toutefois, vous aviez pris toutes les précautions avant de vous coucher mais voilà !...

            Vous étiez pourtant fatigué(e) et il aurait été naturel que vous puissiez dormir 8 à 9 heures d'une seule traite.

            Mais après deux ou trois heures de profond sommeil, votre subconscient s'est remis à fonctionner ou encore votre vessie vous a titillé(e). Anticipant la catastrophe, vous avez essayé d'ignorer les pensées parasites, pour vous replonger dans les bras de Morphée. Malheureusement, elles ont a nouveau émergées, encore et encore, vous sortant peu à peu de votre état de détente (état alpha). Au bout de 10 minutes, plus moyen de nier l’évidence, vous êtes bel et bien réveillé(e) et vos yeux sont grands ouverts.

Et l’espoir du rendormissement qui s’éloigne de plus en plus...

            Pendant les dix premières minutes d'éveil, il vous est possible de rester tout à fait calme et immobile. Soit vous vous levez pour faire ce qu’il faut (en général, la majorité des personnes se rendorment). Soit l’inquiétude d’une nuit blanche monte et avec elle la crainte d’une journée épuisante. Bien entendu, vous n’êtes pas sans savoir que cette période d'éveil peut durer deux heures, trois heures et parfois plus jusqu’à environ 5heures du matin, une heure à peine avant le lever ! Il est certain que la journée du lendemain sera un nouveau calvaire ; vous vous sentirez irritable, vous oublierez vos mots, vous égarerez vos clés. Bref, vous serez « crevé(e) ».

            Du calme ! Du calme ! Votre cas a été étudié par des chercheurs dans des laboratoires, et voici leurs conclusions :

Ne restez pas au lit éveillé(e) plus de 15 minutes !

            Lors d'un réveil nocturne, au bout de 15 à 20 minutes, si vous avez les paupières lourdes, si vous ressentez une profonde détente dans l’ensemble de votre corps et une douce chaleur annonciatrice du sommeil qui rayonne dans vos membres, vous pouvez espérer vous rendormir car une nouvelle dose d’endorphine commence à circuler dans vos systèmes nerveux central et périphérique. Le sommeil ne va donc pas tarder.

            Un exercice très, très important qui fonctionne pour 95% des insomniaques. Il suffit de prendre à pleine main le pouce et l’éminence thénar de ce même pouce. Vous les maintenez serrés mais sans le moindre effort. Généralement, vous ne vous apercevez de l’efficacité de cet exercice que le lendemain matin. (Extrait du livre de Serge VILLECROIX, « Mudra, le geste qui soigne » éditions Ambre).

            Mais si votre cerveau fonctionne totalement, si ouvrir ou fermer les yeux ne change rien à votre état de conscience, si vous vous tournez et vous retournez sans cesse, dans ce cas, levez-vous.

            Il ne servira à rien de rester dans votre lit. Au contraire vous risquez d'aggraver votre insomnie. Sans que ne puissiez vraiment agir, vous risquez de ruminer de sombres pensées et surtout d'être de plus en plus angoissé de ne pas pouvoir vous reposer vraiment.

Quittez votre lit !

            Une fois levé(e), rejoignez votre bureau, votre salon ou une toute autre pièce. Dans une chambre, il y a un lit. Ce lit n’a que cinq raisons d’être : on y vient au monde (de moins en moins, malheureusement !), on y dort, on s’y reproduit (le plus souvent), on y est malade et avec un peu de chance, on y meurt. Il est donc recommandé, aux insomniaques, de réserver leur chambre au sommeil.

            Si possible, n'installez pas votre bureau dans votre chambre, n’y branchez aucun appareil, surtout pas de wifi, ni d’appareil d'exercices physique, ni de télévision (la première chose que je fais lorsque j’arrive dans une chambre d’hôtel, je débranche le câble d’antenne et celui de l’alimentation de la télévision). Si vous souhaitez lire au lit, ayez soin de choisir des lectures agréables, lénifiantes surtout pas des livres aux descriptions violentes, macabres et bien entendu, évitez aussi de compulser des dossiers que vous auriez ramenés du boulot. Ces derniers vont augmenter le fonctionnement cérébral au cours de votre sommeil et celui-ci ne sera pas réparateur. Il est évident que les téléspectateurs visionnant un film violent avant d’aller dormir, inscrivent, dans leur cerveau, ces images vont continuer à se propager dans les connections neuronales durant plusieurs heures après.

            Le propos est d'établir dans votre cerveau une relation qui allie : la chambre et le lit avec le sommeil et le repos nocturne nécessaire à votre horloge biologique.

Les activités qui vous sont permises :

            Une fois passé(e) dans une autre pièce, ayez soin de choisir une activité relaxante.

            Vous pouvez lire, mais un livre ne risquant pas de provoquer une intense excitation sous quelque forme que ce soit. Éclairez la pièce d’une lumière ténue ou tamisée.

            Mais l’activité la plus adéquate est de méditer, éventuellement en écoutant une musique douce et surtout pas avec des écouteurs plaqués sur les oreilles. Je vous conseille un exercice qui calme le mental et la respiration : « en conscience et avec délicatesse, caressez votre palais d’avant en arrière avec l’apex (la pointe) de la langue. À l’inspire lent et calme, vers l’arrière, à l’expire, lent et calme vers l’avant ». (Extrait du livre de Serge VILLECROIX, « Mudra, le geste qui soigne » éditions Ambre). Ces activités peuvent avoir lieu dans le noir, ce qui évite de trop décaler votre horloge biologique. Tout ceci facilite le retour du sommeil. Dès lors que vous ressentirez les prémices du sommeil, levez-vous avec douceur et rejoignez votre lit.

Ne pas quitter votre habitation !

            Il est rigoureusement déconseillé d'aller vous promener à l’extérieur. L'effort physique entraîne une accélération cardiaque et la vigilance d’un état de veille réclament à elles deux une suractivité du corps mais aussi du cerveau.

            Ces conseils ont été « validés scientifiquement en 2006 » par une étude menée par un laboratoire de recherche américain.

Voici une liste de ce qui vous tient éveillés plusieurs heures durant après q’ils aient été éteints :

            La télévision, une musique trop forte, les ordinateurs, les smart phones et bien sûr les jeux vidéos, sous quelque forme que ce soit ! Ils sont les pires ennemis des noctambules : la lumière qu'ils projettent dans le système visuel, les clignotements et autres animations électroniques ont un fort effet excitant. C’est la raison pour laquelle les jeunes accrocs aux jeux vidéos sont capables de jouer toute la nuit, et même plusieurs nuits d’affilées.

            Retenez bien que les effets des photons émis se poursuivent longtemps dans notre cerveau après que ces appareils aient été éteints. Une récente étude a constaté que les iPads émettent la lumière bleue qui arrête la production de mélatonine, l'hormone du sommeil ! ! !

            Lors d'une expérience, publiée dans la revue Applied Ergonomics, des volontaires ont dû jouer avec un iPad pendant deux heures. Un autre groupe a du jouer avec un l'iPad pendant deux heures en portant des lentilles oranges supprimant la lumière bleue. Les personnes ayant utilisé l'iPad sans lentilles filtrantes ont produit 23 % de mélatonine en moins ! C’est dire !

Manger une pomme à défaut, du sucre ou quelques biscuits !

            D’après le Docteur Richard Wurtman, spécialiste de la mélatonine, il serait recommandé, en cas d’insomnie, de manger un biscuit au milieu de la nuit, car les glucides favorisent le passage du tryptophane dans le cerveau.

            Or, le tryptophane permet la synthèse de sérotonine, un messager chimique du cerveau qui provoque non seulement un relâchement de l'organisme, mais qui sert également à fabriquer cette même mélatonine.

            Sérotonine et mélatonine peuvent accélérer le retour du sommeil. Puisqu’il faut savoir que c’est la sérotonine qui libère les endorphines dans le système nerveux et dans le sang.

            Lorsque vous aurez mangez votre biscuit ou mieux, une pomme et lu dans votre salon quelques pages d’un texte agréable, non violent, ou écouté dans le noir une sonate de Mozart, ou même mieux, d’après de très sérieuses scientifiques, quelques titres Nolwenn Leroy (je vous assure que ce n’est pas un gag !) essayez de profiter au maximum de l'instant présent.

            Calmez votre mental pour, à nouveau, parvenir à dormir.

            Une grand-mère, un jour, m’a expliqué comment elle pouvait s’endormir sereine malgré les vicissitudes de sa vie. « Elle se disait qu’elle était bien là, dans son lit, à l’abri et au chaud et que la nuit serait bonne et réparatrice et que demain, elle verrait comment elle gèrerait sa journée. Elle se souriait à elle-même et faisait en sorte de s’endormir avec ce sourire intérieur ! »